Les Américains sont plus nombreux que les Canadiens à consommer de l’alcool pour atténuer leur douleur

- EN- FR
L’étude s’appuie sur une enquête en ligne menée auprès de plus de 4
L’étude s’appuie sur une enquête en ligne menée auprès de plus de 4 000 adultes, auxquels il a été demandé de choisir jusqu’à 10 options de traitement de la douleur, dont des médicaments, la kinésithérapie et l’exercice physique. (pexels/pixabay)

Une nouvelle étude explore les stratégies de gestion de la douleur, y compris la consommation de médicaments sur ordonnance et d’alcool De l’exercice physique aux médicaments en vente libre en passant par la consommation d’alcool et les médicaments sur ordonnance, les Nord-Américains déclarent utiliser un certain nombre de stratégies différentes pour gérer et prévenir la douleur au quotidien. Certaines de ces stratégies sont utiles pour atténuer la douleur, tandis que d’autres, comme l’alcool, sont en fait contre-productives et peuvent aggraver la douleur.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs occidentaux a examiné la fréquence à laquelle les personnes utilisent diverses stratégies de gestion de la douleur, et la corrélation entre ces stratégies et leur niveau de douleur et d’autres facteurs, notamment leur lieu de résidence.

Anna Zajacova, professeur de sociologie (Cliff Davidson) L’équipe de recherche, dirigée par Anna Zajacova, professeur de sociologie, a constaté que les adultes qui déclaraient souffrir beaucoup étaient huit fois plus susceptibles d’utiliser l’alcool comme stratégie de gestion de la douleur que ceux qui souffraient peu ou pas du tout. Ils ont également constaté que les Américains étaient deux fois plus susceptibles que les Canadiens de se tourner vers l’alcool pour atténuer leur douleur. En effet, un peu moins de 4 % des répondants canadiens ont déclaré avoir utilisé l’alcool comme stratégie de gestion de la douleur, contre près de 8 % aux États-Unis.

L’étude a été publiée dans un numéro spécial sur la douleur et la gestion de la douleur de la revue Innovation in Aging publiée en ligne. Les auteurs notent que la forte consommation d’alcool aux États-Unis peut être le reflet d’un accès plus limité aux soins de santé qu’au Canada.

"Nos recherches montrent que l’utilisation de l’alcool pour traiter la douleur est malheureusement assez courante. Des recherches antérieures ont montré que l’alcool n’est pas seulement inefficace pour traiter la douleur, mais qu’il peut même être contre-productif", a déclaré Mme Zajacova. "Notre étude indique également qu’il existe probablement un grand nombre de besoins non satisfaits en matière de meilleures options de traitement pour les personnes qui gèrent leur douleur.

L’étude se fonde sur une enquête en ligne menée auprès de plus de 4 000 adultes, auxquels il a été demandé de choisir jusqu’à 10 options de traitement de la douleur, notamment des médicaments, la kinésithérapie et l’exercice physique. Comme on pouvait s’y attendre, le principal facteur prédictif d’une plus grande fréquence de tous les traitements de la douleur était le niveau de douleur déclaré par la personne.

Bien que la consommation d’alcool soit le résultat le plus frappant, toutes les stratégies d’autosoins examinées dans l’étude ne sont pas contre-productives. L’équipe a constaté que les médicaments en vente libre, l’exercice physique et l’acceptation étaient les stratégies les plus couramment utilisées et qu’elles l’étaient aussi le plus souvent par les personnes qui souffraient peu.

"Il est donc important de comprendre les stratégies non médicales et non pharmacologiques auxquelles les gens ont recours, pour le meilleur ou pour le pire", a déclaré Mme Zajacova.

Nous espérons que cette recherche aidera les cliniciens à adopter avec leurs patients des approches holistiques centrées sur le patient, comprenant une série de stratégies d’autosoins, et qu’elle permettra d’entamer des conversations sur les stratégies contre-productives et sur celles qui pourraient être les plus bénéfiques.