«Ça nous permet d’ouvrir un marché à tout le Québec», renchérit Félix Morin, coprésident de l’événement dont les fonds amassés serviront au financement d’activités des finissants de la maîtrise professionnelle en architecture de l’année en cours. «Ça fait deux ans qu’on tente d’aller chercher une visibilité montréalaise, que des firmes de la métropole décident de monter pour l’occasion. On est assez bien établi à Québec, on tente d’aller chercher de nouveaux partenaires pour grandir et gagner en notoriété.»
Après l’agence Chevalier Morales à la présidence d’honneur l’an dernier, c’est au tour d’Ivystudio de remplir ce rôle. Les anciens étudiants de l’École d’architecture partis travailler rue Saint-Ambroise, à Montréal, ne font pas que s’associer à L’Objet, ils y participent activement. «Ils ont donné une conférence pour nous aider à nous améliorer dans nos connaissances de création d’objets, ils ont participé à la vidéo de dévoilement. On a essayé de les intégrer le plus possible dans le processus et on a vraiment apprécié leur dévouement», souligne Raphaëlle Gosselin.
Pour l’exposition-encan, les concepteurs ont imaginé des meubles, des luminaires, des bougies, des jeux, des sacs, des appuis-livres qu’ils ont fabriqués dans des matériaux variés. Ils ont pu utiliser les équipements du Fablab de l’École d’architecture, comme la découpeuse laser et les imprimantes 3D pour le plastique, la résine et le nylon. L’Objet a aussi une association avec l’atelier Mock/up, qui met à la disposition des participants certains outils.
Numérique et artisanal
«Ce qui est intéressant dans la fabrication numérique, c’est que ça n’enlève jamais la notion d’artisanat. L’idée doit être réfléchie, paramétrée par un artisan», indique Raphaëlle Gosselin. Elle-même a utilisé une machine numérique pour découper le cuivre de son objet, Reflet sans lendemain, conçu avec Émile Brochu. Mais l’aspect bleuté du résultat vient d’une manipulation artistique, une réaction naturelle avec de l’ammoniac.Même chose pour Triplette, les abat-jour imprimés 3D de Gabrielle Nadeau, obtenus par un processus de frittage de poudre à base de nylon pour un fini durable et robuste. L’impression n’était pas parfaite, il a fallu retravailler la matière, précise la coprésidente. Les petits trous ont notamment été faits avec des cure-dents.
Cette année, cinq vidéos ont été créées pour promouvoir l’événement et donner l’eau à la bouche. On y sent le côté un peu provocateur du thème «Objet sans lendemain». «Le but de ce thème a une double identité: se positionner sur la précarité actuelle de la situation, qu’elle soit écologique ou pandémique, et souligner le plaisir qui découle de cette soirée au Musée de la civilisation, se dire que c’est sans lendemain, qu’on peut se permettre de festoyer si on fait une réflexion préalable sur toutes les questions sociétales», explique Félix Morin.
Une vingtaine d’objets ont été exposés dans les vitrines de La Maison Simons du Vieux-Québec et de la firme d’architecture l’Agence spatiale, rue Saint-Jean. Dès le 20 mars, toutes les pièces transiteront vers le Musée en vue du grand jour. L’encan silencieux sur le Web débutera le 23 mars à 10 heures et se terminera à 22 heures. «Pendant l’encan crié, des écrans vont afficher l’état des mises de l’encan Web», mentionne le coprésident de L’Objet.
Pour chaque objet, la mise de départ sera de 50$. L’an dernier, une pièce a récolté 2550$.
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