Québec Capitale Climat: appel à la mobilisation devant la Chambre de commerce et d'industrie de Québec

Sophie D'Amours et Jean-François Chalifoux, sur scène, en compagnie de l'
Sophie D'Amours et Jean-François Chalifoux, sur scène, en compagnie de l'animatrice Antonine Yaccarini, à gauche
Les coprésidents de l’initiative, Sophie D’Amours et Jean-François Chalifoux, invitent entreprises et organisations à se serrer les coudes pour agir sur le climat

Personne ne pourra arriver seul à réduire les gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter aux changements climatiques. Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, et Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva, ont uni leurs voix pour porter ce message, le 3 décembre, lors d’un déjeuner-causerie organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.

À titre de coprésidents de l’initiative Québec Capitale Climat , Sophie D’Amours et Jean-François Chalifoux ont lancé un appel à la mobilisation et au partage de bons coups entre les entreprises et organisations de Québec. Devant plus de 350 personnes réunies au Château Frontenac, ils ont illustré à quel point les changements climatiques transforment notre monde.

«Devant ce constat, on fait quoi? On travaille ensemble. On décide de se serrer les coudes», a affirmé la rectrice. Jean-François Chalifoux a quant à lui décrit les drames humains qui se cachent derrière la récurrence des sinistres, comme ceux causés par la tempête Debby.

Lancée en avril dernier, l’initiative Québec Capitale Climat a pour objectif d’aider la Ville de Québec à atteindre sa cible de réduction des GES de 45% entre 2010 et 2030, et à devenir plus résiliente face aux changements climatiques.

Selon Jean-François Chalifoux, celles et ceux qui peuvent faire la différence sont les dirigeants d’entreprises, les acteurs institutionnels et la communauté. «La Ville de Québec est responsable directement de 7% des émissions de gaz à effets de serre sur son territoire».

Possibilités d’innovation 

Sophie D’Amours a expliqué que si le coût de l’inaction est énorme, l’action climatique est un secteur qui présente de grandes possibilités de développement et d’innovation. Elle a cité l’Institut climatique du Canada, qui évalue que chaque dollar investi dans l’adaptation aux changements climatiques rapporte entre 13$ et 15$. 

Les trois chantiers prioritaires de Québec Capitale Climat sont l’adaptation, la mobilité durable et les bâtiments. La rectrice croit que si plusieurs actions sont posées dans ces trois secteurs, «ensemble, on va définitivement faire un grand pas en avant, on va changer les choses à Québec.»

Sophie D’Amours a également lancé un cri du coeur aux gens d’affaires. «Pensez à vos petits-enfants et à vos enfants», qui souhaitent vivre dans une ville où «on respire de l’air pur et on vit en santé».

Nouvelle formation pour les employés

La rectrice a profité du déjeuner-causerie pour annoncer, en primeur, une nouvelle formation créée à l’Université Laval et destinée à des groupes d’employées et d’employés. Intitulée Action climatique: Soyons futé(e)s , cette formation flexible, accessible et ancrée dans la réalité québécoise commencera à être déployée au début de l’année 2025.

Elle sera d’abord offerte aux membres du Mouvement entreprises vertes Québec , avant d’être accessible à toutes les entreprises et organisations.

«Ça va vous aider, parce que quand on a des employés qui ont envie de se mobiliser, c’est plus facile», a soutenu la rectrice en s’adressant aux chefs d’entreprises.