Un patrimoine littéraire souvent frappé d’interdit
La Bibliothèque présente une exposition sur la censure au Québec durant quatre siècles Les membres de la communauté universitaire qui s'intéressent au patrimoine littéraire québécois ont jusqu'au 28 février pour voir, à la Bibliothèque, l'exposition itinérante consacrée à une facette méconnue de notre histoire: la censure. Conçue à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec par la cheffe d'équipe du Service de la référence, Carolyne Ménard, l'exposition comprend quatre modules, mais à l'Université elle a été enrichie de 17 livres issus de différents genres littéraires et puisés à même les collections de la Bibliothèque. Cette version présentée à l'Université Laval est installée depuis novembre dernier dans le hall du deuxième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Le professeur Patrick Taillon, de la Faculté de droit et la doctorante en droit Amélie Binette, rattachés au Centre d'études en droit administratif et constitutionnel, ont adapté l'exposition à l'Université. «Comment l'exposition est venue nous chercher?», demande la doctorante. «Elle permet de découvrir une part importante du contexte historique et culturel particulier au Québec dans lequel s'est profondément inscrite la tension entre liberté d'expression et censure littéraire depuis l'époque du Régime français. Plutôt que de parler de la censure dans l'absolu, l'exposition nous questionne sur les types de censure - punitive, prescriptive, autocensure - sur les acteurs qui détenaient le pouvoir censorial - l'État, l'Église, les auteurs-, ainsi que sur ses conséquences variées suivant les époques, comme les ouvrages mis à l' Index , l'exil des auteurs, les poursuites judiciaires, la recrudescence de la popularité de l'oeuvre et autres.
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